J'ai envie de partir.. Je fais que des conneries
J'ai envie de partir..
Je fais que des conneries en ce moment. Crises d'hystéries avec ma mère au téléphone, rien d'anormal mais ça fait flipper les colocs. J'embrasse le mec que ma pote convoite, j'embrasse n'importe qui même si le gars a des plaques bizarres sur le visage. Heureusement je ne suis pas allée plus loin et ça c'est pas ma faute, c'est la faute à pas de chance.. Je vole encore plus et à n'importe qui..
Je sais pas quoi faire, rien de ce que je peux faire peux arranger quoi que ce soit, c'est le chaos partout, je vai partir à Montpellier et passer la nuit dans un club ou quelque chose comme ça, c'est encore les vacances et ça doit etre encore plein de touristes etc..
Quelle merde, j'ai besoin d'air
récapitulatif
Je fugue depuis que j'ai 18 ans. Je ne pouvais pas faire ça avant parce que ça aurait été trop dur pour ma mère, ce n'était pas facile pour elle et je ne 'pouvais'(voulais) pas lui rajouter des difficultés etc dans mon état d'esprit de l'époque ça valait bien que je me sacrifie et que je supporte des choses difficiles, mais pas elle..
Donc je suis partie à Paris, je suis partie dans plein de villes de France. Mon meilleur souvenir, c'est Rochefort, j'avais été là-bas hors saison et j'ai pu rester dans l'auberge de jeunesse. Il n'y avait pas d'accueil, dans cette auberge, on vivait autonome sans surveillance et ça sentait la rose.. Mon pire souvenir c'est sur la côte basque et landaise, je n'avais plus un sous et je dormais sur la plage ou dans des boites de nuit, je cachais mes affaires dans des petits bouts de forêt.. c'était physiquement difficile..
En fait, ce ne sont pas des fugues parce que personne ne sait que je pars, je suis incapable de dire quand j'ai mal, jamais, d'aucunes façons.. Je fais ça pour partir, pour oublier, pour construire alors que ici je ne fais que du surplace et puis surtout pour ne pas avoir à penser, parce que quand on fait ça, on doit toujours être en train de s'adapter, de réagir et de réussir. Aussi pour être toute seule. Je ne rencontre pratiquement personne dans mes fugues, ou plutot personne qui ne sache ce que je suis en train de faire..
Après ma meillleure fugue, c'est quand je suis partie à Londres, mais là tout le monde le savait, et je présentais ça comme un projet. J'y suis restée 2 ans et je me suis débrouillée très bien, j'ai eu plein de galères mais j'ai réussi à reconstruire une vie, avec un travail, une maison et des bons amis. J'ai vraiment l'impression d'avoir grandi et de m'être prouvé beaucoup de choses là bas.. Parce que pour moi, les fugues sont nécéssaires, rien ne peut se créer à la maison...
V lib
hossegor capbreton anglet
Je suis partie sur un coup de tête.
Je me suis dis que j'allai travaillé là bas, faire la saison comme on dit.
Je me suis dit que j'allais me loger en camping et que je rencontrerai les autres saisonniers.
Je suis partie sur un coup de tête.
J'ai eu du mal à trouver du travail.
J'ai logé en camping dans une auberge de jeunesse.
Je suis rerentrée. Les autres saisonniers me détestaient, mes collegues aussi.
J'avais déjà fait plusieurs fugues là bas et ce sont des mauvais souvenirs.
Alors je suis rentrée.
Mes collocs avaient pleins de choses à me dire, je suis rentrée chez moi. Mais ce n'est pas chez moi.
Ca fait mal de partir, ça fait mal de rester.